la paix verte ▬ contexte.

Devenir végétarien ou mieux encore, vegan. Recycler ses déchets. Utiliser des mouchoirs en tissus. Refuser les tickets de caisse. S'adonner au Do It Yourself. Enfourcher son vélo. Laisser la voiture au garage. Ne plus prendre de bains. Acheter d'occasion. Certains d'entre vous ont peut-être déjà adopté ces réflexes. Des gestes inoffensifs pour l'être humain, divins pour la planète sur laquelle nous nous efforçons de survivre. Mais l'Homme est encore loin de se soucier suffisamment de la Terre. Il laisse couler l'eau quand il se lave les dents. Il achète des fraises au mois de décembre. Il offre des bouquets de fleurs coupées. Il consomme industriel, s'habille avec du neuf et ne prend même pas la peine d'effacer ses empreintes. La carbone, tout particulièrement.

La ville de Greenry a tout pour plaire en apparence. Les habitants n'étaient jusqu'alors divisés que par des divergences d'intérêts. Un conflit de voisinage pour un compost qui sent trop fort. Une copropriété qui refuse l'installation de panneaux solaires. La nouvelle militante installée en face de la boucherie. Si on lève les yeux au ciel et qu'on ne trouve rien de bien méchant dans ces situations, ça va pourtant vite se gâter. Une ferme-usine est sur le point de s'implanter au coeur de Greenry. D'absolument n'importe où, il sera impossible d'ignorer les bâtiments industriels, la fumée et le sort des animaux qui se retrouveront piégés entre ces murs.

Greenry est prise entre deux feux. D'un côté les défenseurs de l'environnement et des animaux, auxquels se mélangent de plus en plus des écologistes radicaux. De l'autre, les capitalistes, les productivistes, les salariés qui ont besoin des emplois crées par cette ferme pour survivre, les commerçants de bouche. Deux camps s'affrontent de moins en moins pacifiquement et sans faire un mauvais jeu de mot, il y a fort à parier que les dommages collatéraux vont fleurir.